Économie collaborative : comment créer le monde de demain ensemble ?

 

L’économie collaborative (“sharing economy”) doit son essor au développement de nouvelles plateformes participatives, d’applications mobile, et surtout des réseaux sociaux, qui redéfinissent le concept de communauté.

 

Ainsi, l’économie collaborative repose sur une activité d’humain à humain et consiste à produire de la valeur collective en mutualisant les biens, les expériences, les outils ou même les savoirs !

 

Comment créer le monde de demain ensemble et valoriser le lien social et l’idée de communauté ? L'économie collaborative est-elle un modèle socio-économique durable et surtout, peut-elle opérer un renversement des valeurs actuelles ?

 

Economie collaborative : premier constat

 

Le principe de base de l’économie collaborative repose sur la mise à disposition de ressources existantes mais vacantes. ll peut s’agir de sièges libres dans votre voiture, d’un appartement, d’un espace libre pour travailler, d’un vêtement ou un objet que l’on n’utilise ou ne porte plus.

 

Aujourd’hui, ce sont 9 Français sur 10 qui affirment avoir déjà pratiqué la consommation collaborative au moins une fois (Ministère de l’Economie).

 

Si les pratiques collaboratives ne sont pas récentes en elles mêmes, les outils numériques ont permis l’émergence de pionniers tels que Blablacar, LeBonCoin ou Airbnb. Aussi, les cartes ont été rebattues, renversant les modèles traditionnels et questionnant des acteurs principaux de certains secteurs.

 

Les principaux secteurs concernés par l’économie collaborative jusqu’à maintenant sont :

 

• La vente de biens (souvent d’occasion) de partculier à particulier (Le Bon Coin, Vinted, Vide dressing…)

• Le logement (Airbnb, Couchsurfing…)

• Le voyage (Blablacar, Ouicar, Waze…)

• Le financement (Leetchi, Kickstarter, Ulule...)

• Les monnaies alternatives (Ethereum, Bitcoin…)

 

Quelles solutions pour un monde plus simple et meilleur ?

 

Alors que certains croyaient à un feu de paille, l’économie collaborative n’a cessé de muter et continue son bout de chemin en France grâce à un climat propice à l’essor des start-ups et des innovations.

 

Les pionniers du collaboratif représentaient une réponse moins chère et plus durable aux besoins des usagers. Aujourd’hui, ces derniers désirent plus de transparence et préfèrent se tourner vers des solutions plus responsables. En est favorisée l’émergence de nouvelles alternatives :

• La mise en commun des informations sur des produits alimentaires ou cosmétiques (Yuka, INCI, Y’a quoi dedans)

• La consommation éthique et anti-gaspi (Too Good To Go, Etiquettable…

• La garde et prise en charge d’enfants (Kidygo, Troctagarde…

• L’entraide entre voisins (Helpy, Allovoisins…)

 

Désormais, les consommateurs partagent leur avis avant de procéder à l’achat et n’hésitent pas à mettre en garde leurs pairs si nécessaire. Une véritable redistribution des pouvoirs est en marche et l’on peut même parler de révolution collaborative.

 

Autre phénomène, les start-ups qui prennent ouvertement le contre-pied des plus grands et proposent des alternatives plus éthiques et plus responsables :

 

• FairBnB ; alternative à AirBnb

• Resonate ; alternative à Spotify

• CoopCycle ; alternative À Deliveroo

 

Toujours plus d’alternatives ?

 

D’autres comportements n’incluant pas de transaction financière sont aujourd'hui banalisés comme le don, le troc ou la récupération d’objets dans la rue. Parmi ces nouvelles pratiques, on compte des innovations comme :

 

• Les Frigos Solidaires, une initiative pour lutter contre le gaspillage et aider les personnes en situation précaire. Inédit en France, ce système existe déjà à Londres, à Berlin, en Belgique et en Argentine.

• Le site MyTroc, qui propose plusieurs formules de troc en ligne au moyen d’une monnaie virtuelle, les noisettes.

• La plateforme Allovoisins, permettant de mettre en commun les savoir-faire et assurer le prêt de biens entre voisins.

 

Désormais, les consommateurs sont pro-actifs, éclairés, et désirent s’affranchir des contraintes des grandes plateformes pour tendre vers des structures plus respectueuses des données des individus, ne nécessitant pas de transaction financière et permettant de démocratiser l’information.

 

Impossible de tirer un constat précis à propos de l’économie collaborative, puisqu’elle est encore en pleine mutation. Ce qui est pourtant certain, c’est qu’elle représente un vivier de nouvelles innovations dont devront s’inspirer les marques à l’avenir.