Qu'est-ce que le JOMO et comment affecte t-il les consommateurs ?

JOMO

 S’isoler, c’est devenu tendance. Refuser une invitation à sortir, mettre ses notifications sur off, faire une cure d’Instagram et rester au chaud sous sa couette avec un plateau télé plutôt que d’aller au restaurant ; voilà tous les symptômes d’un adepte du JOMO.

 

Pourquoi le JOMO ? Comment toucher un individu qui fait le choix de se couper du monde ? Comment les marques doivent-elles réagir face à une telle stratégie d’évitement ?

 

 

Petite typologie des maux du siècle

 

Afin de mieux comprendre la nature du JOMO, quelques rudiments sur les différents acronymes l’ayant précédé :

 

  • FOMO, Fear Of Missing Out : il s’agit ici d’un sentiment de peur générale quand aux différentes opportunités qu’un individu pourrait rater. Cette peur est en général étroitement liée à l’hyper-connectivité. Les consommateurs qui en sont atteint s’en rendent compte en temps voulu et optent bien souvent pour une digital detox.

 

  • FODA, Fear of Doing Anything : est-il nécessaire de préciser qu’il s’agit d’une hybridation entre le FOMO et le FOBO ? Enfin, le JOMO, Joy Of Missing Out, s’inscrit en opposition à ces trois acronymes, dans la mesure où les individus touchés n’hésitent pas à combiner digital detox et social detox pour une vie plus sereine. Un véritable art de vivre.

Quel est l’impact du JOMO sur le consommateur ?

 

Le JOMO semble s’inscrire comme un remède au FOMO. C’est Anil Dash, un entrepreneur américain qui théorise ce besoin de lâcher-prise et appelle à revenir à la vraie vie, sans se laisser submerger par la surabondance d’informations et de données auxquelles les individus sont confrontés chaque jour.

 

Longue vie à la slow-life. C’est ce que prône certaines méthodes toutes droit venues d’Europe du Nord. Certains se passionnent pour le Hygge, l’art de vivre de manière cosy et relax à la danoise ou le Lagom, une philosophie suédoise du peu et du moindre pour vivre mieux. D’autres encore, abandonnent leur smartphone et font le choix de tout ranger pour profiter plus sereinement de leur chez eux avec Marie Kondo.

 

Si la génération X fait peu cas du JOMO, ce sont les millenials qui prennent le plus la décision de s’isoler volontairement pour souffler, se recentrer sur eux mêmes et se retrouver. Les centennials eux, cherchent de manière générale à redéfinir leur rapport au digital mais demeurent toujours aussi connectés.

 

Que deviennent les marques ?

 

Quelques conséquences notables du JOMO sur les marques devrait pousser ces dernières à redéfinir leurs stratégies. Parmi elles, la diminution radicale des points de contact par lesquels elles peuvent capter le consommateur pour l’engager dans un tunnel de réflexion ou d’achat.

 

L’avènement de Netflix, Ubereats et autres Deliveroo y est-il pour quelque chose ? Absolument. En effet, il est aujourd’hui beaucoup plus simple et rassurant de rester chez soi avec un plat de noodles thaï et le dernier épisode d’Orange is The New Black plutôt que de partir affronter le monde.

 

Les marques doivent alors prendre en considération quatre besoins du consommateur atteint de JOMO pour ré-apprendre à susciter son intérêt :

 

  • Le besoin de calme
  • Le besoin de bien-être, de self-care
  • Le besoin de pertinence
  • Le besoin d’ordre, de structure

 

Ainsi, les marques doivent prendre un nouveau cap afin de prendre soin de leurs consommateurs et en tenant compte des besoins essentiels à leur développement et à leur bien être et ainsi retourner le JOMO à leur avantage.

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