Vous avez déjà forcément écouté un morceau de Kpop sans le savoir, et on ne parle pas ici de Gangnam Style, phénomène historique et ultra-viral de la musique.
Aujourd’hui, la pop sud-coréenne fait partie intégrante du paysage musical international et c’est sans surprise qu’une oreille aguerrie reconnaît sans difficulté une mélodie des BTS ou des Blackpink se déverser avec allégresse dans un magasin de vêtements ou de cosmétiques.
Comment la Kpop, malgré l’omniprésence de la pop américaine, a t-elle conquis le coeur des jeunes occidentaux ?
Une ascension progressive...puis fulgurante
Avant Blackpink, BTS ou encore TVXQ qui sont aujourd’hui les figures de proue du genre, il y avait les 2NE1, les Wonder Girls, BEAST, les 4minute ou encore Lee Hyori.
Le phénomène Kpop ne date pas d’hier, puisque la plupart des groupes actuels sont en activité depuis le début des années 2010, voire le milieu des années 2000. Comment l’industrie du genre a t-elle mûri sa position et affirmé sa légitimité auprès des adolescents - et tout particulièrement des adolescentes - occidentaux premiers consommateurs de K-pop ?
Majoritairement grâce à Youtube.
En effet, c’est par le biais des chaînes youtube des labels hyper-puissants tels que YG Entertainment, SM Entertainment ou Big Hit que les artistes K-pop ont trouvé leur place dans le coeur des adolescents du monde entier.
Entre clips très visuels, univers ultra-colorés et fantaisistes, les vidéos de chorégraphie - que les vrais fans se font une joie de reproduire chez eux - ou encore les livestreams réguliers, les maisons de disque n’ont jamais cessé de produire du contenu attrayant pour les jeunes consommateurs. Une technique infaillible pour tenir les fans en haleine.
C’est presque d’un coup d’un seul que semble avoir éclaté le phénomène Kpop avec le boys band BTS, qui a rempli le stade de France en juin dernier - après avoir gagné le coeur des américains il y a deux ans de cela.
Le boys/girls band nouvelle génération
La recette est sensiblement la même que pour les premiers boys et girls band de l’histoire de la musique.
Une formation pouvant aller jusqu’à une dizaine de membres aux airs angéliques, accessibles, des looks sophistiqués, lisses, et résolument made in korea, un talent pour la danse avec des chorégraphies soignées et une tendance au bilinguisme spécialement pensée pour l’oreille internationale.
Les idols, comme on les appelle, ont décidement tout pour plaire.
Quant au style de musique, il est bien évidemment hybride, mêlant les codes de la pop, du rap, et du rnb occidentaux avec une touche unique, propre à l’industrie.
Si la plupart des chansons traitent des thèmes usuels de la pop internationale (des sujets légers, principalement) les groupes nouvelle génération à l’image de BTS préfèrent traiter de sujets actuels tels que le manque de confiance en soi, la dépression, le consumérisme ou encore le racisme.
Une industrie bien ficelée
C’est dans des académies de danse et de chant comme Def Dance que sont repérées la plupart des stars de la Kpop.
Il existe même des formations spécialement dédiées au genre. En effet, réussir une audition organisée par les plus grands studios de musique constitue le rêve de toute une génération de jeunes sud-coréens et sud-coréennes.
Aussi, les élèves travaillent d’arrache-pied pendant deux ou trois ans afin de maximiser leurs chances de pouvoir réussir un jour à débuter leur carrière.
De fait, la plupart des groupes actuels ont été “fabriqués” par les studios : du concept aux tenues, des chorégraphies aux chansons, jusqu’au look, tout est soigneusement choisi par les producteurs et conseillers marketing.
En résulte une pression incroyable pour les artistes et une vie au millimètre près : certaines maisons de disques empêchent même leurs stars les plus en vogue les plus en vue d’avoir un ou une petite amie.
Parce que la Kpop est en évolution constante, l’industrie est promise à un bel avenir et continue de séduire des auditeurs n’ayant pas forcément attrait à la culture sud- coréenne. La preuve, certains s’essayent même à la K-pop made in france. Comment la pop américaine peut-elle faire face à une telle déferlante ?
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