Les circuits courts post-confinement : quel bilan ?

La consommation de produits locaux auprès de producteurs locaux a fait partie durant tout le confinement des habitudes des français.

 

La crise du Covid-19 et le confinement ainsi que ses mesures gouvernementales restrictives ont en effet contraint les consommateurs à se tourner directement vers les petits commerces de leur secteur. En ville ou en campagne se sont alors développées des initiatives locales pour rendre les produits de circuits-courts encore plus accessibles.

 

Quid de cette tendance de consommation qui s’annonçait plutôt durable ? Les circuits-courts ont ils toujours la côte après le confinement ?

 

 

Qu’est ce que la vente en circuit court ?

 

Dans sa définition officielle, la notion de circuit court est utilisée pour désigner un mode de vente réduisant drastiquement le nombre d’intermédiaires.

 

Attention cependant car cette définition n’admet pas de notion de proximité physique. Il existe plusieurs formes de vente pour les produits de circuits-courts qui sont en général des denrées brutes (viande, produit laitiers, fruits et légumes, pain, vin, etc) :

 

Produit commercialisés en circuit-court

Vente comportant un intermédiaire au plus dans un commerce. Exemple : les magasins bios ou les épiceries locales.

 

Produits commercialisés en vente directe

Vente directe du producteur au consommateur sans aucun intermédiaire. Exemple : les marchés alimentaires ou les fermes ouvertes.

 

Produits commercialisés en magasins collectifs

Vente via un magasin de producteurs regroupant plusieurs agriculteurs dans un point de vente collectif.

 

Produits commercialisés en AMAP

Il s’agit d’une démarche de vente entre un groupe de consommateurs et un producteur agricole, en général sur la base d’un rendez-vous par semaine où les acheteurs peuvent venir récupérer un panier de produits.

 

Le boom des circuits-courts : pourquoi ?

 

Dans un premier temps, parce que les consommateurs étaient inquiets de la propagation du virus qui provenait de l’étranger et pouvait donc “voyager” avec les produits de grande consommation.

 

De plus, la provenance était 100% transparente.

 

Ensuite, parce que les producteurs locaux se retrouvaient particulièrement touchés par la crise : entre manque de main d’oeuvre, fermeture des marchés et absence d’acheteurs, les agriculteurs allaient perdre leur production. Un élan de solidarité, donc.

 

Enfin, parce qu’il était indispensable au vu de la situation sanitaire de rester en bonne santé avec des produits locaux, frais, de saison, et surtout diversifiés.

 

 

Le déconfinement… et après ?

 

Suite à la fin du confinement, de nombreux consommateurs ont repris l’habitude de se rendre au supermarché.

 

En cause : le besoin de consacrer une somme d’argent plus conséquente aux loisirs et aux sorties plutôt qu’à l’alimentation, qui était devenu un des seuls postes de dépense des ménages durant la quarantaine.

 

Autre raison qui peut expliquer le désistement de certains consommateurs : la disponibilité.

 

En effet, les initiatives locales et fermières comme les drives ou les magasins de producteurs ne proposent en général que des produits de saison, dans la limite des stocks disponibles alors que les supermarchés, eux, vendent toutes sortes de produits peu importe la saison.

 

Avec le supermarché, pas besoin de se déplacer à plusieurs endroits pour faire ses courses ou de prendre la voiture pour récupérer un panier de denrées tous les samedi.

 

Voyant l'engouement des consommateurs français pour les produits locaux, la grande distribution n’a pas tardé à s’emparer du phénomène locavore.

 

Auchan et Système U, par exemple, ont rapidement communiqué sur leur initiative de mettre en valeur les fruits et légumes locaux sur leurs étalages durant le confinement.

 

Malgré tout, les producteurs agricoles n’ont pas perdu toute la clientèle acquise lors du confinement.

 

En effet, de nombreux consommateurs ont bel et bien entamé un changement, constituant une nouvelle cible pour les agriculteurs et les commerces locavores.

 

Aujourd’hui, les circuits courts ont plus de visibilité et font partie des options des français, encore plus si les produits sont livrés à domicile ou à un point de collecte proche de chez eux.

 

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